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Pollution intérieure, comment réagir ?

Pollution intérieure, comment réagir ? A lire aussi... Produits utiles à ce sujet

Sommaire

Dossier selon le Dr UME   

Introduction

La pollution intérieure est définie comme « la présence de contaminants physiques, chimiques et biologiques dans l'air d'environnements confinés, et qui ne sont pas naturellement présent en grandes quantités à l'extérieur »

Dans les dernières années, l'attention a été attirée sur cette problématique, mais c'est tout récemment que la communauté internationale s'est mobilisée pour réduire la contamination de l'air intérieur. Si nous considérons le temps passé (90 % de notre vie), par chacun d'entre nous, à l'intérieur (habitat, travail, école, loisir,..), nous comprenons facilement que le problème et sa résolution est de première importance.

La question de la qualité de l'air intérieur est une préoccupation majeure de santé publique car l'ensemble de la population est concerné, et plus particulièrement les personnes sensibles et fragiles (enfants, personnes âgées ou immunodéprimées, malades pulmonaires chroniques).

La composition de l'air à l'intérieur est fondamentalement la même qu'à l'extérieur, mais la quantité et le type de contaminants diffèrent. En effet, aux polluants extérieurs, nous devons ajouter les agents potentiellement toxiques générés à l'intérieur des édifices. Une des raisons principales de l'augmentation de la fréquence des problèmes liés à ces produits semble être la modification des normes d'isolation et d'aération suite à la crise pétrolière de 1973. (renouvellement d'air réduit de 75 % pour raisons d'économie)

Les principales sources de la pollution indoor (pollution intérieure)

  • matériaux de construction
  • chauffage, air conditionné, appareils de cuisson,...
  • mobilier
  • revêtements (peintures,vernis, plancher,.moquettes..)
  • produits de nettoyage et d'entretien
  • activités de loisirs ou professionnelles

Les effets sur la santé de la pollution intérieure (pollution indoor)

Les effets de l' « indoor pollution » sur la santé sont complexes et les symptômes ne sont pas spécifiques. De nombreux polluants peuvent être responsables de la même maladie. De plus, chaque individu peut réagir différemment aux mêmes conditions (susceptibilité génétique, polymorphisme génétique des enzymes de détoxification). L'inconfort et le stress créés peuvent aussi intervenir.

Les effets de la pollution intérieure sur la santé ne sont que partiellement connus : en effet, les liens entre l'exposition aux polluants et le développement d'une maladie ou d'un symptôme n'ont pas encore été suffisamment étudiés et, dans bien des cas, la contribution de la qualité de l'air intérieur à certaines maladies reste encore à identifier et évaluer.

Principaux effets immédiats 

  • respiratoires
  • irritation cutanée et muqueuse
  • effets sur le système nerveux
  • cardio-vasculaires
  • gastro-intestinaux
  • infectieux

Cibler la première alarme est très difficile, car le danger est fonction du temps d'exposition et de la combinaison avec d'autres polluants. De plus, si certains des effets apparaissent directement après l'exposition, d'autres ne se révèlent que bien plus tard, parfois des années.

Les effets immédiats peuvent suivre une simple exposition, mais se répètant fréquemment.

On trouve : irritation des yeux, du nez, de la gorge, des maux de tête, des étourdissements, de la fatigue. Ils sont en général de courte durée et évitables par simple écartement de la source de pollution, si elle peut être identifiée.

Parfois surviennent des maladies graves telles asthme, fièvre des humidificateurs, légionnellose, pneumonie atypique.

La probabilité de réactions immédiates à des polluants du milieu intérieur dépend de plusieurs facteurs. L'âge et les conditions médicales préexistantes (déficit immunitaire, diabète,...) sont deux facteurs importants. Elle dépend aussi de la sensibilité individuelle, qui varie d'une personne à l'autre. Il peut y avoir aussi des sensibilité croisées, et apparition après expositions répétées à des agents biologiques, de sensibilisation à des polluants chimiques (MCS)

Certains des symptômes immédiats ressemblant à ceux d'un simple rhume ou du début d'une affection virale, pour ne pas les confondre, il est important par l'anamnèse, de déterminer le moment et l'endroit où ces symptômes apparaissent. Cela permet de faciliter la détection et l'identification de la source (ambulances de l'environnement - SAMI)

Effets à long terme 

S'il est important de se pencher sur l'exposition des personnes à de fortes doses de polluants dans un environnement intérieur (allergie aux moisissures, intoxication grave par le monoxyde de carbone, amiante, Chlore des piscines..), il l'est tout autant de s'intéresser aux effets, nettement plus insidieux de l'exposition chronique à de faibles doses de polluants associés sur de longues périodes, à conséquences importantes à plus long terme.

  • Affections neurodégénératives
  • perturbations endocriniennes
  • maladies autoimmunes
  • cancers
  • syndrome d'hypersensibilité à de nombreuses substances chimiques pour un nombre non négligeable de personnes

Agents ou substances responsables d'indoor pollution (pollution domestique)

1. La fumée de tabac 

Les cigarettes, pipes ou cigares qui se consument et celle exhalée par le fumeur. La fumée qui se dégage n'est pas une substance homogène.

Elle contient environ 4000 éléments différents qui se présentent à l'état gazeux ou solide. Aujourd'hui encore, toutes ces substances ne sont pas connues, pas plus que leur effet sur la santé de l'homme.

Parmi ces substances, les mieux connues actuellement sont la nicotine, les goudrons, le monoxyde de carbone et certains gaz irritants tel l'oxyde d'azote.

La personne qui fume un paquet de cigarettes par jour absorbe 6 kg de poussières en vingt ans et une tasse de goudron par an. Le goudron contient plus de 40 substances dont l'effet cancérigène ne fait actuellement plus aucun doute.

L'exposition des non-fumeurs à la fumée de tabac environnementale s'appelle le tabagisme passif.

Effets sur la santé

La fumée de tabac irrite les yeux, le nez et la gorge des personnes qui y sont exposées.

Les nourrissons et les enfants dont les parents fument sont plus fréquemment sujets aux infections des bronches, du nez, de la gorge et des oreilles. Les enfants exposés au tabagisme passif ont plus de risques de développer des problèmes respiratoires en grandissant.

Les femmes qui sont fortement exposées pendant leur grossesse ont tendance à avoir des bébés moins gros à la naissance.

La fumée de tabac est dommageable aux personnes ayant des problèmes respiratoires comme l'asthme en particulier.

Au cours de la dernière décennie, les quantités de nitrate dans le tabac de cigarette ont augmenté de 0,3-0,5% à 0,6-1,35%. Le contenu en nitrate dans le tabac joue en rôle important pour la pyrosynthèse de certains cancérigènes. Ainsi durant la combustion du tabac, les hydrocarbures aromatiques polynucléés diminueront pendant qu'augmenteront les oxydes d'azote et les cancérigènes N-nitrosamines (Hoffmann & Hoffmann, 1997). Le contenu en nitrate dans le tabac induit une augmentation des concentrations d'oxyde d'azote et de nitrite de méthyle. Il a été montré que l'oxyde d'azote, le nitrate et le nitrite de méthyle provoquent la N-nitrosation de la nicotine pour former les N-nitrosamines (Hoffmann & Hoffmann, 1997).

Depuis deux décennies, les quantités d'hydrocarbures aromatiques polynucléés ont considérablement diminué pendant que les quantités de N-nitrosamines ont augmenté (Hoffmann & Hoffmann, 1997). Il est important de noter que les hydrocarbures aromatiques polynucléés seraient en grande partie responsables de l'apparition des carcinomes bronchiques et que pour leur part, les nitrosamines spécifiques aux tabac seraient responsables de l'apparition des adénocarcinomes (Hoffmann & Hoffmann, 1997; Hoffmann et coll., 1996; Wynder, 1995) 

Un risque plus élevé de cancer du poumon a été mis en évidence, même chez des non-fumeurs exposés à la fumée de tabac environnementale.

2.  Les moisissures 

Les moisissures sont des champignons microscopiques capables de coloniser des supports de nature variée (bois, papier, tissus, produits alimentaires, ....) pour peu qu'elles y trouvent une humidité favorable et suffisamment de produits nutritifs. Elles peuvent libérer dans l'air des spores en grande quantité et/ou des substances odorantes (odeur de moisi) voire toxiques (mycotoxines, composés organiques volatils).

Effets sur la santé

L'exposition chronique aux substances produites par les moisissures (spores, mycotoxines, substances chimiques volatiles) peut provoquer chez les humains l'apparition ou l'aggravation de problèmes de santé, principalement ceux reliés aux voies respiratoires (ex. : asthme, rhinite, bronchite)

Symptômes respiratoires

Symptômes non respiratoires

Ecoulement nasal, prurit, éternuement
Irritation nez et gorge, difficulté respiratoire
Respiration bruyante, toux, expectorations

Irritation oculaire, prurit, larmoiement
Irritation cutanée, frisson, fièvre
Céphalées, nausées, vomissements, diarrhée
Troubles immunité, fatigue chronique

L'infection pulmonaire (aspergillose invasive) apparaît essentiellement chez les personnes aux défenses immunitaires abaissées.

Dans le cadre d'activités professionnelles (agriculture, fromagerie), les moisissures peuvent provoquer des pneumopathies d'hypersensibilité lorsqu'une quantité massive de spores est inhalée.

Leurs spores sont introduites dans les locaux par les ouvertures, les allées et venues des occupants et leurs vêtements, la poussière et des matériaux/matières contaminé(e)s. Bien qu'il existe des espèces de moisissures adaptées à la sécheresse, l'humidité favorise généralement la croissance de la plupart d'entre elles. Les pièces humides (salle de bains ....) mal ventilées, le bas des murs mal isolés ou avec des défauts d'étanchéité, sont des lieux propices au développement des moisissures. Leur croissance sur les supports contaminés se traduit par des taches de tailles et de couleurs variées (vertes, grises, noires...).

3. Les endotoxines bactériennes 

Les endotoxines sont des composés chimiques produites par des bactéries, pour leur propre défense. Chez les patients asthmatiques et allergiques aux acariens la sévérité des symptômes d'asthme peut être augmentée. En particulier, la présence d'animaux domestiques (chat, chien) pourrait augmenter la présence d'endotoxines.

4. Les acariens 

Epidémiologie : 10% à 20% de la population totale - Etiologie retrouvée chez plus de 50% des asthmatiques.

Les acariens se développent dans la poussière de maison en se nourrissant des squames de peau humaine. Les déjections des acariens et les débris de leurs cadavres contiennent des substances allergéniques.

Ils vivent dans la poussière et se nourrissent des particules qui la composent, en premier lieu des desquamations humaines et animales. Chacun de nous perd par jour environ 1,5 g de squames. Cette quantité est largement suffisante pour nourrir une population d'acariens et également pour garantir leur survie dans des pièces qui ne sont pas toujours habitées. Pour leur développement et leur reproduction, les acariens sont à l'aise si la température se situe entre 20 et 30 degrés Celsius et si l'humidité relative est de 65 à 80 % (conditions générales de mai à octobre)

Invisibles à l'œil nu (1/3 de mm), les acariens sont présents dans les lieux occupés par l'homme : literies (matelas, et moquettes).

Effets sur la santé

  • L'allergie et ses complications (infections telles que conjonctivite, rhinite, sinusite, bronchite, otite, pneumonie) représentent les principaux risques à la santé reliés à l'exposition aux acariens.
  • L'exposition se fait par les muqueuses (yeux et système respiratoire).
  • Les symptômes d'une allergie sont proportionnels à la quantité d'acariens présents.

Chez les patients allergiques aux acariens les effets peuvent être multiples : simple gène respiratoire, sifflement, toux, rhinite , allergie oculaire, conjonctivite mais aussi asthme.

Les groupes et personnes à risques

  • Les enfants (leur système immunitaire est très actif)
  • Les personnes atteintes d'asthme, de fibrose kystique ou d'une déficience immunitaire

5. Les allergènes d'animaux domestiques 

Les allergènes d'animaux qui sont des particules microscopiques, se déplacent dans l'air et déclenchent les symptômes de l'allergie respiratoire. Des études ont montré qu'il y avait plus d'allergies aux chats, aux petits chiens à poils longs qu'au grand chiens à poils courts. On peut l'expliquer par le fait que les petits chiens sont acceptés dans la plupart des espaces de vie (fauteuils, lits, coussins) qui deviennent autant de nids d'allergènes.

Effets sur la santé

Chez les patients allergiques au chat et chien, les symptômes peuvent être: rhinite, conjonctivite, asthme.

Sources

La salive, la peau, les squammes, les poils, les glandes anales des animaux domestiques (chat, chien...) sont des réservoirs d'allergènes.

6. Les fibres minérales artificielles 

Fibres constituant les laines isolantes (laine de verre, de roche...).

Effets sur la santé

Les fibres des laines sont des irritants pour la peau et les yeux. Les nouvelles fibres mises au point sur le marché ont une persistance dans l'organisme plus faible, ce qui leur permet de ne plus être classées cancérogène par la réglementation (groupe 3).

Classification du centre international de recherche sur Cancer

Groupe 1 agents cancérogènes pour l'homme : benzène, tabac, amiante ...
Groupe 2A agents probablement cancérogènes pour l'homme : gaz d'échappement de véhicules diesel, usage de lampes à bronzer, ...
Groupe 2B agents pouvant être cancérogènes pour l'homme : café, essence, liquide de nettoyage à sec, légumes en saumure ...
Groupe 3 agents ne pouvant pas être classés quant à leur cancérogénicité pour : l'homme caféine, saccharine, thé ...
Groupe 4 agent n'étant probablement pas cancérogène pour l'homme : caprolactamme

Sources

Les fibres minérales provenant des laines d'isolation peuvent être libérées dans l'air lors des manipulations liées à leur mise en place ou à leur enlèvement. Ces isolants peuvent se trouver dans les combles, les greniers, en toiture, dans les doubles cloisons murales, les faux plafonds et parfois dans les gaines techniques qui relient les étages.

7. Les composés organiques volatils (COV) 

Les composés organiques volatils (ou COV) regroupent une multitude de substances qui peuvent être d'origine biogénique (origine naturelle) ou anthropogénique (origine humaine). Ils sont toujours composés de l'élément carbone et d'autres éléments tels que l'hydrogène, les halogènes, l'oxygène, le soufre...  Les COV sont largement utilisés dans la fabrication de nombreux produits et matériaux (peinture, vernis, colles, moquette, carrelage, nettoyants, fumée de cigarette, tissus neufs...). Leur point commun est de s'évaporer plus ou moins rapidement à la température ambiante et de se retrouver ainsi dans l'air. Les COV sont souvent plus nombreux et plus concentrés à l'intérieur qu'à l'extérieur compte tenu de la multiplicité des sources intérieures.

Effets sur la santé

Ils sont le plus souvent mal connus (1.000 produits chimiques nouveaux / an) mais on leur attribue selon les composés des irritations de la peau, des muqueuses et du système pulmonaire, des nausées, maux de tête et vomissements.

Quelques composés, comme par exemple le benzène ou le chlorure de vinyle monomère, sont associés à des leucémies ou à des cancers (dans le cas d'exposition professionnelle).

D'autres sont suspectés d'atteintes de la reproduction (éthers de glycol [2-éthoxyéthanol, 2-butoxyéthanol, 1-méthoxy-2-propanol] par exemple).

Leurs détections et identifications ont une importance capitale dans la connaissance d'une exposition à long terme, à de faibles concentrations, mais responsables de symptômes aspécifiques, chroniques, simplement fonctionnels au début, progressivement lésionnels

8. Les aldéhydes 

Les aldéhydes appartiennent en partie à la famille des COV. Le composé le plus connu est le formaldéhyde. Il est présent dans de très nombreux produits d'usage courant : mousses isolantes, laques, colles, vernis, encres, résines, papier, produits ménagers, pesticides... La plupart des bois agglomérés et contreplaqués (mobilier, matériaux de construction, colles) en contiennent. Il est également utilisé dans certains médicaments, cosmétiques et textiles.

Effets sur la santé

Le formaldéhyde est un irritant des yeux, du nez et de la gorge. Son rôle dans l'apparition de cancer est avéré chez l'animal mais n'est pas établi chez l'homme.

Selon la littérature scientifique, les sources potentielles sont :

  • Formaldéhyde Photochimie, panneaux de particules, panneaux de fibres, panneaux de bois brut, émissions des livres et magazines neufs, peintures à phase solvant, fumée de cigarettes, photocopieurs
  • Acétaldéhyde Photochimie, fumée de cigarettes, photocopieurs, panneaux de bois brut, panneaux de particules
  • Benzaldéhyde Peintures à phase solvant, photocopieurs, parquet traité
  • Héxaldéhyde Panneaux de particules, émissions des livres et magazines neufs, peintures à phase solvant, produit de traitement du bois (phase aqueuse), panneaux de bois brut
  • Isobutyraldéhyde/butyraldéhyde Photocopieurs
  • Isovéraldéhyde Parquet traité, panneaux de particules
  • Valéraldéhyde Emissions des livres et magazines neufs, peintures à phase solvant, panneaux de particules

9. Les oxydes d'azote (NOx) 

Le monoxyde d'azote (NO) est issu des phénomènes de combustion à haute température par oxydation de l'azote de l'air.

Le dioxyde d'azote (NO2) est, quant à lui, un polluant dit secondaire provenant de la réaction entre le NO et l'oxygène.

Bien que les études expérimentales sur l'animal et l'être humain montrent une réelle toxicité du dioxyde d'azote, les résultats des études épidémiologiques ne sont pas aussi probants. En effet, les conséquences pulmonaires d'expositions contrôlées à de fortes concentrations de dioxyde d'azote sont connues chez l'être humain et l'animal, mais l'impact sanitaire des faibles concentrations est bien moins démontré à travers les études épidémiologiques.

Cependant, les asthmatiques constituent un groupe sensible au dioxyde d'azote : l'exposition au NO2 entraîne une altération de leur fonction pulmonaire et une augmentation de la sensibilité des voies aériennes aux bronchoconstricteurs.

Sources

Leur présence dans les locaux est due à des sources externes (industries, trafic automobile) ou internes telles que les appareils fonctionnant au gaz (cuisinières et chauffe-eau) et dans une moindre mesure, les poêles à bois ou à essence et la fumée de cigarette.


Petit manuel de médecine environnementale pour la pratique quotidienne K.Lohmann, JM Träder et al. Edité par Stop Poisons Santé asbl

Sélection des familles de substances impliquées

BIOCIDES : insecticides, fongicides, herbicides

Insecticides

- Organophosphorés

Capacité d'inhiber l'acétylcholinesterase avec stimulation permanente de la musculature, crampes, épuisement total et mort. Tt Atropine

Intoxication aiguë : 0,5 à 2,9 millions de cas / an dans monde  

Intoxication chronique : troubles de mémoire et concentration, confusion, irritabilité, agressivité et troubles du sommeil. Perturbation de la motricité fine, motricité ralentie, altérations des fonctions cognitives, syndrome fatigue chronique.

- Carbamates

Inhibiteurs de la cholinestérase, effet plus rapide mais moins long que pour organophosphorés. L'intoxication chronique peut entraîner perte de poids, faiblesse musculaire, atteinte des reins.

- Pyréthrinoïdes (Ex. perméthrine)

Utilisés maintenant à la place des organophosphorés, carbamates et organochlorés.

Leur cible est principalement le SNC où ils provoquent une surexcitation des neurones suivie d'un blocage de la transmission nerveuse.

Symptômes: irritation de la peau et des muqueuses, symptômes gastro-intestinaux, respiratoires, cardiaques. Signes neurologiques de dysesthésie périorale, des extrémités, démarche hésitante, diminution de concentration et mémoire à court terme. On retrouve des tremblements du corps entiers, une salivation accrue.

Attention: si après une pulvérisation (500 à 1000 mg/m3), à l'air libre la concentration diminue rapidement (0,1 mg/m3 après 1 mois), par contre à l'intérieur on peut encore retrouver des concentrations importantes des mois, voire des années, dans les poussières (100 mg/kg), même si dans l'air intérieur la concentration est faible (10 ng/m3).

Protection du bois : organochlorés (Ex DDT, Lindane, Endrine, Toxaphène)

- hexachlorocyclohexane (Lindane®)

Tremblements, maladresse, titubement, vertiges, chutes. Augmentation de l'excitabilité cérébrale, secousses et crampes musculaires.

- pentachlorophénol (PCP) surtout utilisé comme fongicide

En intoxication chronique, fatigue, céphalées, difficultés de concentration, manque d'entrain, d'appétit, irritation des muqueuses, diarrhée, amaigrissement, douleurs musculaires, osseuses, troubles du sommeil, acné, hyperpigmentation du visage, faiblesse immunitaire, infections à répétition, modification de la formule sanguine.

- dichlofluanide, furmécyclox

Produits de substitution au PCP et Lindane. Très peu d'études de toxicité, la contamination se fait essentiellement par inhalation. La dichlofluanide serait fortement neurotoxique et sans conclusions définitives sur sa tératogénécité et mutagénécité éventuelles.

SOLVANTS (Ex. Tétrachloréthylène)

Toxicité connue depuis des années, bien que les effets d'une exposition prolongée à de plus faibles doses soient de reconnaissance plus récente.

Chez pratiquement tous les patients, troubles de concentration et mémoire, troubles émotionnels, dépression pouvant aller à des idées suicidaires. Manque d'entrain, perte d'intérêt et retrait de la vie sociale, troubles du sommeil, hyperhydrose.

Neurologique: céphalées, paresthésie, vertiges, démarche incertaine

Troubles gastrointestinaux, modificatins cutanées, douleurs musculaires, articulaires, parties molles, intolérance à l'alcool, perte d'acuité auditive.

Biologie clinique: perturbations glycémie, des tests hépatiques, des triglycérides.

Imagerie RMN : atrophie cortex cérébral

Selon la littérature scientifique, les sources potentielles sont

  • alpha pinène Désodorisant, parfum d'intérieur, produit d‘entretien
  • 1,4 dichlorobenzène Anti-mite, désodorisant, taupicide
  • 111-trichloroéthane Formulations de colle
  • 124-triméthylbenzène Solvant pétrolier, carburants, goudrons, vernis
  • 1-methoxy-2-propanol Laques, peintures, vernis, savons, cosmétiques
  • 2-butoxyéthanol Peintures, vernis, fongicides, herbicides, traitement du bois, calfatage siliconé
  • 2-ethoxyéthanol Peintures, laques, vernis
  • 2-éthoxyéthyl acétate Sources non connues
  • 2-éthyl-1-hexanol Solvants aqueux
  • Benzène Carburants, fumée de cigarette, produits de bricolage, d'ameublement, de construction et de décoration
  • Butyl acétate Parquet, solvants
  • Cyclohexane Peintures, vernis, colles
  • Décane White-spirit, colles pour sol, cires, vernis à bois, sol, moquettes, tapis
  • Ethyl benzène carburant, cires
  • Isopropyl acétate Sources non connues
  • Limonène Désodorisant, parfum d'intérieur, cires, nettoyants sol
  • xylène Peintures, vernis, colles, insecticides
  • styrène Matières plastiques, matériaux isolants, carburant, fumée de cigarette
  • tétrachloroéthylène Nettoyage à sec, moquettes, tapis
  • toluène Peintures, vernis, colles, encres, moquettes, tapis, calfatage siliconé , vapeurs d'essence
  • Trichloroéthylène Peintures, vernis, colles, dégraissant métaux
  • undécane White-spirit, colles pour sol, cires, vernis à bois, nettoyants sol

POLYCHLOROBIPHENYLES

Famille de plusieurs dizaines de composés, utilisés à grande échelle pour leur résistance à la chaleur. Très stables chimiquement, la durée de vie est de 20 à 50 ans. Leur combustion à 550-650° en présence d'oxygène dégage des dioxines (PCDD) et des furanes (PCDF)

Intoxication aiguë : larmoiement, gonflement des paupières, chroracné, pigmentation de la peau, oedèmes des membres, troubles du sommeil et fatigue. Plus tard apparaissent une hyperpigmentation de la peau, des muqueuses, des ongles, du prurit, des troubles visuels et auditifs, faiblesse, céphalées, nausées, diarrhées, ictère.

Neurologique: neuropathie sensitive avec surdité, douleurs, hypoesthésie et aréflexie. Vitesse de conduction nerveuse sensitive toujours touchée, la conduction motrice rarement atteinte.

Cas exemplatif de contamination: la maladie de Yusho (Japon) provoquée par contamination aiguë par de l'huile de riz chargée de PCB. Symptômes encore présents 11 ans après exposition et syndrome PCB-foetal observé pour 34 naissances sur 151.

RETARDATEURS DE FLAMME (Substances ignifuges)

La recherche et la détection de ces substances (TBEP, TBP, TCEP, TCPP, TEHP, TPP, TdCPP) ont été développées récemment. On retrouve des concentrations impressionnantes de ces substances dans les matelas, oreillers, mousses et même produits de nettoyage. La législation tend à les imposer dans les matelas d'hopitaux ou de crêches. Elles présentent pourtant du fait de leur neurotoxicité un danger non négligeable surtout pour les plus jeunes en maturation de leur SNC. La plupart des fournisseurs de literies ne connaissent pas l'existence de ces substances dans leurs produits, seulement utiles en cas d'incendie de stocks importants. L'étiquetage et l'information sont inexistants et pourtant la seule mesure valable en cas de problème est le remplacement par une literie absolument « safe »

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